dimanche 23 novembre 2008

The WHO WHO'S WHO

De DETOURS en HIGH NUMBERS ils finiront par adopter le patronyme de THE WHO et nous balanceront d’entrée deux simples mémorables en 1965 « I Can’t Explain » et « Anyhow Anyway Anywhere » que nos bons vieux EP 4 titres réuniront sur la même galette. Deux titres qui bastonnent déjà avec les riffs aiguisés de Pete TOWNSHEND.
Celui qui suit « My Generation » deviendra leur fer de lance en concert durant de nombreuses années avec le bégaiement de Roger DALTREY et ses paroles immortelles si l’on peut dire ‘‘Hope I Die Before Get Old’’.


Ce sera le titre phare de leur premier album « The WHO Sings My Generation » qui contient d’autres morceaux qui cartonnent « The Kids Are Alright » « A Legal Matter » « I Don’t Mind » ou encore « It’s Not True ». Pour l’époque les WHO sont des méchants dont le son est beaucoup plus violent et moins polissé que ce que l’on a l’habitude d’entendre. Les concerts sont une aubaine pour les fabricants de guitares car Pete les termine invariablement en massacrant les siennes


La période qui suit sera celle des hits en 45 tours avec un chant beaucoup plus travaillé, riche en harmonies vocales, « Substitute » l’histoire d’un mec qui est né avec une cuillère en plastique dans la bouche « I’m A Boy » celle d’un autre dont la mère voulait en faire une fille « Happy Jack » le souffre-douleur toujours heureux, morceau dans lequel la batterie de Keith MOON soutient la mélodie d’une façon plutôt inhabituelle.

Ce single sera intégré à la version US de leur nouvel album en 66 et en deviendra même le titre, les américains refusant l’original « A Quick One While He Is Away » un petit coup vite fait pendant qu’il est parti. Le morceau éponyme constitue la pièce maîtresse de l’album, une sorte de mini opéra avant l’heure, une histoire un peu loufdingue à la TOWNSHEND d’un routier sympa qui culbute une femme mariée dont le mari rentre à l’improviste et grand seigneur leur pardonne ‘‘You are forgiven’’. Chacun ira de son petit couplet « See My Way » pour DALTREY « Whiskey Man » et « Boris The Spider » pour ENTWHISTLE et le givré « Cobwebs and Strange » pour MOON. Ce qui sera exceptionnel pour le chanteur et le batteur deviendra permanent pour ENTWHISLE.

En 67, deux simples vont paraître « Pictures Of Lily » un titre percutant dont l’histoire est celle d’un ado déprimé dont le moral remonte en flèche quand son père lui confie des photos porno de Lily et dont il tombe amoureux, hélas elle est morte en 1929 ! La face B est un grand cru du bassiste « Doctor Doctor ». Le suivant « Mary Ann With A Shaky Hand » conte l’histoire d’un coureur de jupons qui a une nette préférence pour celle avec la main qui secoue…Un peu obsédé le TOWNSHEND ! La face B « I can See For Miles » en fait un véritable double A-side, cette dernière devenant emblématique du style des WHO et qui peut être considérée comme un des fondements du Hard Rock que développera Jimmy PAGE au sein des YARDBIRDS et surtout de LED ZEPPELIN.


Dans la foulée paraît leur troisième album « THE WHO SELL OUT » satire de la pub et de la consommation, mélodique mais moins punchy, entrecoupé de jingles, avec « Tattoo » qu’ils joueront souvent en concert à l’argument imparable ‘‘pour être un homme soyez tatoué’’« I Can See For Miles » et « RAEL 1 &2 » qui préfigure l’album suivant en 69.



Le premier album concept à se voir baptisé d’opéra Rock avec l'histoire un peu neuneu d’un garçon sourd muet et aveugle, as du flipper grâce à son odorat, qui devient une sorte de Guru Messih. En revanche, la musique est fabuleuse pour l’époque et lui permet rejoindre la courte liste des double albums de référence. Joué en intégralité sur scène ( Cf Live At Leeds) il contient entre autres titres imparables « Ouverture » « Pinball Wizard » « I’m Free » « We’re Not Gonna Take It » et l’émouvant « See Me Feel Me » avec la voix prenante de Roger DALTREY.

Encouragé par l’accueil public et critique et un peu mégalo sur les bords, Pete TOWNSHEND entreprend un nouveau projet baptisé LIFEHOUSE qui ne verra jamais le jour.

A la place paraît en 71 « WHO’S NEXT » que l’on peut considérer à juste titre comme leur chef-d’œuvre, une sorte de condensé du projet initial qui n’en conserve que le meilleur. Chacun est au top niveau : TOWNSHEND nous offre parmi ses meilleurs morceaux, mouline à tours de bras, impose le synthé avec efficacité « Baba O’Riley », DALTREY n’ a jamais aussi bien chanté « Bargain » « Behind Blue Eyes », Keith MOON martèle comme un forcené et ENTWHISTLE soutient l’ensemble d’une basse exemplaire et se fend d’un de ses meilleurs titres « My Wife ». Les morceaux calmes sont un vrai nectar « Song Is Over » avec Nicky HOPKINS aux claviers et l'album contient un nouveau standard indémodable « Won’ Get Fooled Again ».

Mais Pete a de la suite dans les idées et se lance dans un nouveau projet d’opéra qui va se concrétiser en 73 « QUADROPHENIA » l’histoire d’une personnalité multi-facettes chacune d’elle représentée par un des membres du groupe. Il s’agit d’un de leurs meilleurs albums même s’il est un peu indigeste sur la longueur. Plusieurs titres de bravoure « The Real Me » « 5 :15 » « Dr Jimmy » « Love Reign O’ver Me » « I’m One », des passages qui reviennent au sein de différents titres et en font un véritable concept album et un extrait « Is It Me For A Moment » véritable pendant émotionnel du « See Me Feel Me » de TOMMY.


75 ne sera pas une année faste, « THE WHO BY NUMBERS » est un album plutôt petit bras qui ne peut que décevoir après les deux sommets précédents. Sauvé in extremis par « Squeeze Box » et « Blue Red And Grey » qui s’apparente d’ailleurs plus à un morceau solo de Pete TOWNSHEND.






Sortez les mouchoirs, c’est le dernier album avec Keith MOON le batteur génial (le meilleur ?) et frapadingue. Il a demandé trois ans d’effort pour un résultat honorable et un nouveau titre jubilatoire « Who Are You ». Le reste est agréable mais plus anodin « New Song » « Music Must Change ». C’est quand même la dernière fois que l’on entend la frappe de Keith même si elle est moins omniprésente.



La suite de l’histoire sera plus disparate même si TOWNSHEND nous a gratifié d’autres titres offensifs comme « You Better You Better You Bet » et si le groupe d’origine réduit à TOWNSHEND-DALTREY a réalisé un album sympa en 2006 « ENDLESS WIRE ».

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