lundi 12 octobre 2009

Neil YOUNG Journey Through The Past

Un artiste hors du commun, véritable caméléon musical capable de passer d’un extrême à l’autre tout au long de sa carrière : de l’acoustique fragile à l’électrique le plus violent.

LES PREMICES

Né à TORONTO, élevé à WINNIPEG par sa mère, Neil YOUNG est un enfant perturbé par la séparation de ses parents, replié sur lui-même, qui va trouver refuge dans la musique avec l’apparition du Rock and Roll et nouer par ce biais des relations jusqu’alors inexistantes avec ses congénères.

Son premier groupe s’appelle The JADES dont il n’existe aucune trace discographique. Le second The SQUIRES, au répertoire exclusivement instrumental, publie en 1963 un 45 tours « The Sultan/Aurora ». Si vous le voyez faites-moi signe !


BUFFALO SPRINGFIELD

En 1965, alors que les SQUIRES se produisent sur la scène du club Fourth Dimension, Neil va faire une rencontre qui va changer sa vie en assistant à la prestation du groupe vocal THE COMPANY qui partage l’affiche et dont le chanteur et guitariste est un petit blond nommé Stephen STILLS. Ce dernier évoque la possibilité qu’ils montent un jour un groupe ensemble.
La concrétisation du projet aura lieu quelques mois plus tard, alors de Neil est à la recherche de Steve, en plein milieu d’un embouteillage sur Sunset Boulevard à LA. Neil est dans un corbillard, le second en sa possession ( !), en compagnie de Bruce PALMER, STILLS de son côté est avec Richie FURAY et le producteur Barry FRIEDMAN. Il leur manque un batteur, ce sera Dewey MARTIN qui a joué avec Roy ORBISON, l’une des idoles de Neil Young. La machine est en route.

Buffalo Springfield (1967) Neil a du mal à faire entendre sa voix, sur les cinq titres qu’il compose il n’en chante que deux « Burn » et « Out Of My Mind », les autres sont interprétées par Richie FURAY.

Buffalo Springfield Again (1967) La bataille d’égo entre STILLS et YOUNG prend son essor. Les trois chansons de Neil YOUNG font partie des standards du canadien « Expecting To Fly » ballade aérienne à la voix haut perchée, « Mr Soul » rock dérivé du « Satisfaction » des STONES et « Broken Arrow » sa première fresque épique de 6’13, collage de plusieurs bouts de chanson, qu’il enregistre en solitaire sur des arrangements de Jack NITZSCHE.

Last Time Around (1968) Paru alors que la rupture est consommée, on constate sur la pochette que Neil ne regarde déjà plus dans la même direction. C’est un peu l’album de la revanche pour Richie FURAY le parent pauvre des deux premiers. Neil offre trois titres, l’exquise ballade « I Am A Child », « On The Way Home » qu’on retrouvera sur le Live « Four Way Street » de CSN&Y et « It’s So Hard To Wait » co-signé FURAY et chanté par ce dernier.

CSN&Y


Voir « Focus on Crosby, Stills, Nash (and Young) » sur le site COOLNIGHT de Bruno FABRIGUES.

La carrière SOLO

NEIL YOUNG (1969) Un album essentiellement acoustique à tendance Folk, limite insipide, ,overdubé sur plusieurs titres, une ébauche encore vague des œuvres futures. Deux ou trois titres valent la peine de s’y attarder « The Loner » une composition rythmée dédiée à Stephen STILLS qui la reprendra sur son album « Illegal Stills », la ballade « What Did You Do With My Life » et « The Last Trip To Tulsa » longue fresque un peu vaine de 9’25 aux accents Dylaniens. Omniprésence de Jack NITZSCHE aux arrangements.

EVERYBODY KNOWS THIS IS NOWHERE (1969) Neil YOUNG veut être accompagné par un vrai groupe et contacte THE ROCKETS qu’il a connu un an plus tôt au Whisky A Gogo. Il les rebaptise CRAZY HORSE, Danny WHITTEN tient la guitare, Billy TALBOT la basse et Ralph MOLINA la batterie. Le moins que l’on puisse dire c’est que la donne change. L’un de ses meilleurs albums aujourd’hui encore avec deux morceaux de bravoure incontournables « Down By The River » « Cowgirl In The Sand » avec ce style de guitare saccadé et fascinant. Et un « Cinnamon Girl » inaltérable.


AFTER THE GOLD RUSH (1970) Neil YOUNG fait son cinéma mais le film n’est jamais sorti. Un mix des deux précédents à cheval entre l’acoustique « Only Love Can Break Your Heart » et l’électrique « Southern Man » avec une petite ballade « Till The Morning Comes », mineure mais entêtante et un autre cheval de bataille « Don’t Let It Bring You Down ». Crazy Horse avec le renfort de Steve STILLS (vocal), Greg REEVES (basse) et Nils LOFGREN (piano).

HARVEST (1972) Le plus connu, même mon arrière-grand-père l’écoutait en boucle entre un Edith PIAF et un Luis MARIANO. Un nouveau groupe nommé STRAY GATORS, composé de Ben KEITH (guitare) Tim DRUMMOND (basse) et Kenny BUTTREY (batterie). Ca commence avec un titre lancinant à sa manière « Out On The Weekend » et tout le reste sonne comme une collection de standards indémodables mais aussi réducteurs dans l’esprit collectif « Old Man » « Alabama » « A Man Needs A Maid » « The Needle And The Damage Done », message à l’attention de Danny WHITTEN en pleine addiction, « Heart Of Gold » ou encore « Words (Between The Lines Of Age » long morceau envoûtant avec STILLS et NASH dans les chœurs.

FADES AWAY (1973) Neil n’aime pas être là où on l’attend et nous le prouve dès cet album Live aux antipodes du précédent. Un son brut et crade avec le spectre de Danny WHITTEN qui plane sur tout l’album : convié aux répétitions de la tournée, il s’avère dans l’incapacité de jouer, Neil le vire et apprend le lendemain son décès par overdose. Ca plombe l’ambiance et la tournée se révèle chaotique avec un challenge supplémentaire puisque Neil YOUNG a décidé de ne proposer que de nouveaux titres. Les musiciens sont un mélange de CRAZY HORSE et de STRAY GATORS, avec Jack NITZSCHE et CROSBY et NASH en renfort de sa voix défaillante. L’album est introuvable en Cd au grand dam de ses admirateurs (dont mézigue) qui ont même signé une pétition sur internet. Ecoutez « Don’t Be Denied » « Younder Stands the Sinner » ou encore l’épique « Last Dance » et vous comprendrez pourquoi. Collector’s item.

ON THE BEACH (1974) Malgré le titre c’est pas vraiment matelas sur la plage au soleil. La mort par overdose du roadie Bruce BERRY et la séparation avec sa femme provoquent une crise d’introspection en terrain favorable. Cet album est le deuxième de la trilogie macabre, bien qu’il fût enregistré après le prochain à paraître. Si l’on fait abstraction des paroles, fastoche si pas totalement bilingue, l’album reste l’un des meilleurs du loner : « Revolution Blues » « Ambulance Blues » « On The Beach » ou encore « See The Sky About To Rain » qui figurait sur l’album de réunion des BYRDS originaux en 73.

TONIGHT’S THE NIGHT (1975) Pochette noire plutôt morbide avec un Neil hirsute. Un enregistrement entre fumette et ivresse qui délivre un album sans compromis que l’entêtant titre éponyme ouvre et clôture. « New Mama » que reprendra Stephen STILLS sur l’album « STILLS » paru la même année. Un album clef dans sa carrière et dans le Rock des années 70.
ZUMA (1975) CRAZY HORSE est remis en selle avec l’arrivée du guitariste Frank SAMPEDRO, ce qui donne lieu à des échanges de guitares jouissifs « Cortez The Killer » « Danger Bird » « Drive Back ». « Through My Sails » est issu des sessions avec CS&N pour l’album « Human Highway » dont le projet fût abandonné.

AMERICAN STARS’N BARS (1977) Sorti après la parenthèse malheureuse du STILLS-YOUNG BAND qui accoucha d’un album médiocre, cet opus est un peu fait de bric et de broc mais a le mérite de contenir le fabuleux « Like A Hurricane » et le plaisant « Will To Love ». On notera la présence de Linda RONSTADT et de Nicolette LARSON et celle du morceau « Homegrown » qui devait être le titre d’un album à paraître après « ON THE BEACH ».

DECADE (1977) Une excellente rétrospective en 2 Cd’s qui permet de retrouver des titres emblématiques, toutes époques confondues, ainsi que 6 morceaux rares ou inédits. Recommandé si novice.



COMES A TIME (1978) Retour à l’acoustique avec cet album qui renoue avec le côté Folk de « HARVEST ». On retrouve « Lotta Love » qui devait figurer sur l’album précédent mais dont il avait offert la primeur à Nicolette LARSON également présente ici. La chanson « Look Out For My Love » est irrésistible.

RUST NEVER SLEEPS (1979) Alors que les punks mènent leur entreprise de déstabilisation , Neil YOUNG revient avec un album genre miroir à deux faces, l’une acoustique, l’autre électrique avec un CRAZY HORSE à la chevauchée fantastique « Powderfinger » « Sedan delivery ». L’album décline un hymne en deux volets « My My, Hey Hey (Out Of The Blue) » « Hey Hey, My My (Into The Black) » qui célèbre à la fois Johnny ROTTEN (SEX PISTOLS) et Elvis PRESLEY.


HAWKS AND DOVE (1980) Un album country engagé mais mélodiquement inerte qui préfigure la période d’errances qui va suivre.

RE-AC-TOR (1981) Un album branché sur le 220 volts mais qui s’épuiserait plus vite qu’une batterie de portable. Encore plus vide que le précédent, l’album ne fait du bruit que dans les haut-parleurs.

TRANS (1982) Nouvelle métamorphose avec cet album électronique qui marque son entrée chez GEFFEN records. La voix passée au Vocoder a du mal à passer mais le titre « Like An Inca » rejoint les classiques à rallonge de l’indien.

EVERYBODY’S ROCKIN’ (1983) Nouveau changement de cap avec un opus Rockabilly dont il est difficile de sauver un titre. GEFFEN ne lui réussit pas.

OLD WAYS (1985) Un album de Country à l’ancienne sur lequel on rencontre Waylon JENNINGS et Willie NELSON. Plutôt insipide à l’exception de « Misfits », vraie pépite isolée.

LANDING ON WATER (1986) L’album le plus vain de sa carrière, inclassable et c’est bien là que le bât blesse.

LIFE (1987) Pour son dernier album pour GEFFEN Neil YOUNG reprend vie, et s’il nous offre un album de convalescent, le titre « Inca Queen » laisse espérer un retour d’inspiration en berne depuis la fin des seventies.

THIS NOTE’S FOR YOU (1988) Retour chez REPRISE avec cet album de la réhabilitation qui offre une incursion dans des contrées jazzy inexplorées jusqu’ici « Coupe De Ville » « One Thing » avec les cuivres des BLUENOTES ou encore « Can’t Believe Your Lyin’ ».

FREEDOM (1989) Neil YOUNG clôture les années 80 avec brio en nous offrant son meilleur album depuis « RUST NEVER SLEEPS ». « Rockin’ in The Free World » ouvre et clôture les débats en acoustique et en électrique comme dans ce dernier. Nouveau titre épique avec « Crime In The City (Sixty To Zero Part 1) » et 3 titres rescapés du mini-album « ELDORADO » paru exclusivement au Japon et en Australie « Don’t Cry » « Eldorado » et une reprise du hit des DRIFTERS « On Broadway ». Son meilleur album de la décade.

RAGGED GLORY (1990) CRAZY HORSE et Neil YOUNG de nouveau ensemble pour un album bourré d’électricité prétexte à des envolées instrumentales enflammées même s’il ne retrouve qu’épisodiquement la profondeur de « EVERYBODY KNOWS » et la passion de « TONIGHT’S THE NIGHT » : « Love To Burn » « Mansion On The Hill » « Love And Only Love ».


HARVEST MOON (1992) Neil YOUNG retrouve la veine bucolique de « HARVEST » dans une version acoustique en compagnie des STRAY GATORS avec un sens mélodique inaltéré « War Of Man ».


SLEEPS WITH ANGELS (1994) Retour de l’électricité avec CRAZY HORSE pour son dernier grand album à mes oreilles. « Change Your Mind » et ses 14’39” retrouve les accents majeurs de « Down By The River » et de « Cowgirl In The Sand » avec une guitare incandescente.

jeudi 17 septembre 2009

DEXTER CODE

Dexter MORGAN, incarné par Michael C. HALL que nous avions découvert dans le mémorable « Six Feet Under », est un expert en analyse de traces de sang sur les scènes de crime doublé d’un tueur en série d’un nouveau genre : il choisit ses victimes parmi les criminels qui ont échappé à la justice, les découpe en morceaux qu’il emballe ensuite dans des sacs poubelle avant de les jeter au milieu de l’océan.





SAISON 1






Sa sœur Debra travaille à la criminelle dans les mêmes locaux que lui et son amie Rita, mère de deux enfants, est mariée à Paul un être violent et toxicomane qui est en prison. Cette première saison voit Dexter aux prises avec un criminel baptisé le tueur au camion frigorifique. Ce dernier joue avec lui au jeu du chat et de la souris, lui glisse des indices sur ses crimes mais aussi des preuves qu’il connaît le propre passé de Dexter et ses penchants secrets : il a récupéré le cadavre de Valérie Castillo, que Dexter avait jeté à la mer, et l'a replacé sur les lieux du crime. On apprend au fil des épisodes que notre tueur préféré a assisté à l’assassinat de sa mère et qu’il a été adopté par Harry, le père biologique de Debra aujourd'hui décédé, un flic qui lui a inculqué un Code auquel il se réfère pour appliquer sa propre justice. Tous les protagonistes de l’histoire ont des problèmes de personnalité et/ou des travers cachés. Riche en péripéties et en retournements de situation, la fin de la saison nous révèlera les liens qui l’unissent à Rudy, un thérapeute dont Debra s’est entichée.
Dexter, un personnage ambivalent, complexe et attachant, pour une série qui renouvelle un genre qui avait tendance à s’essouffler.






SAISON 2






On retrouve Dexter dans ses petits souliers car des plongeurs ont découvert le site où il se débarrasse des restes de ses cadavres, ce qui conduit le FBI à détacher une équipe menée par l'Agent Spécial LUNDY avec qui il va devoir jouer serré, de même qu’avec le sergent John DOAKES qui se méfie de lui et passe son temps libre à le suivre.
Le Boucher de Bay Harbor, comme on le surnomme désormais, a bien du mal à satisfaire son besoin de justice et doit user de toute son ingéniosité. Sa sœur Debra est encore traumatisée par l’expérience qu’elle a vécue dans la saison précédente et Rita, à qui il a fait croire qu’il se droguait, lui a imposé une cure de désintoxication. C’est aux Narcotiques Anonymes qu’il fait la connaissance de son parrain, un canon nommée Lila avec qui il aura une liaison et qui va semer le trouble dans sa vie déjà mouvementée. Une seconde saison captivante dans laquelle la tension monte au fil des épisodes.

samedi 8 août 2009

THE DOOBIE BROTHERS L'AIGLE A DEUX TETES

Ce groupe natif de San José en Californie qui répond au doux nom de Frères Pétard est à ses débuts qualifié de « Street Band » pour son côté Live et se compose de quatre membres : Tom JOHNSTON (guitare, piano, chant), Pat SIMMONS (guitare, chant), Dave SHOGREN (basse, orgue, chant) et John HARTMAN (batterie).



THE DOOBIE BROTHERS (1971)




Pochette en noir et blanc, look de Bickers, riffs wave shuffle, on installe les bases avec Ted TEMPLEMAN (et Lenny WARONKER) à la production « Nobodys ». Tom JOHNSTON tient les rênes mais laisse quelques compositions à Pat SIMMONS « Slippery St.Paul ». Malgré quatre singles l’album fait un flop mais les concerts leur valent l’admiration des Hell’s angels du coin.



TOULOUSE STREET (1972)

L’album de la reconnaissance, « Listen To The Music » est un hit international, le groupe s’est adjoint un second batteur Michael HOSSACK et ça pilonne sévère « Jesus Is Just Alright ». Ted TEMPLEMAN est seul à la production et Tom JOHNSTON confirme sa position de leader compositeur avec des titres Rock « Rockin’ Down The Highway » « Disciple » ou au parfum sudiste « Mamaloi » tandis-que Pat SIMMONS nous gratifie d’une exquise ballade « Toulouse Street » qui donne son nom à l’album. Tiran PORTER (basse) a remplacé Dave SHOGREN au cours de l’enregistrement et l’on remarque la présence aux claviers de Bill PAYNE (LITTLE FEAT).




THE CAPTAIN AND ME (1973)


On continue sur la lancée avec l’album qui contient leur plus gros hit « Long Train Running » que tout le monde connaît sans forcément savoir qui chante. Un invité d’honneur en la personne du guitariste Jeff BAXTER qui fait preuve de beaucoup de Steel sur la composition de Pat SIMMONS « South City Midnight Lady ». Cela déménage presque autant que dans un immeuble après une hausse des loyers « China Grove » « Without You » « Evil Woman » et les compositions se font plus complexes « Clear As The Driven Snow ».



WHAT WHERE ONCE VICES ARE NOW HABITS (1974)




Un titre qui pourrait servir d’exercice de prononciation pour toute bonne méthode d’anglais qui se respecte. Un album Rock and Soul dopé par les cuivres des MEMPHIS HORN « Eyes Of Silver » et qui contient un nouveau cheval de bataille « Black Water ».



STAMPEDE (1975)




Un album en demi-teinte dont le seul hit est une composition extérieure au groupe « Take Me In Your Arms » (HOLLAND-DOZIER/HOLLAND) mais qui pour moi contient l’un des meilleurs titres de Pat SIMMONS, la merveilleuse ballade aérienne « I Cheat The Hangman ». Deux autres titres majeurs « Sweet Maxine » et « Neil’Fandango ». Keith KNUDSEN est à la batterie suite au départ de Michael HOSSACK.




TAKIN’ IT TO THE STREET (1976)




Changement radical avec l’arrivée de Michael McDONALD (choriste chez STEELY DAN) dont voix et compositions Soulful vont métamorphoser le son du groupe avec des claviers plus présents (on aurait signalé à l’époque une vague de déprimes chez les Hell’s angels…).
Tom JOHNSTON se voit progressivement dépossédé de sa place de leader et ne compose qu’un titre « Turn It Loose ». Michael McDONALD et Pat SIMMONS se partagent les compos, le premier obtient deux hits majeurs avec « It Keeps You Running » et « Takin’ It To The Streets » tandis-que le second assoie ses qualité de songwriter « Wheels Of Fortune ». Tiran PORTER signe un morceau « For Someone Special ».



LIVIN’ ON THE FAULT LINE (1977)




Cette fois le leader c’est bien McDO et Tom JOHNSTON qui ne signe aucun titre quittera le groupe après cet album pour cause de maladie. Le son s’est un peu aseptisé on est proche d’un croisement entre Soul et Smooth Jazz « You’re Made Me That Way », le travail sur les voix est prépondérant « Echoes Of Love » le hit « You Belong To Me », co-signé Carly SIMON. La suprématie vocale de Michael McDONALD est flagrante « Nothin’ But A Heartache », « Little Darling (I Need You) » seconde reprise de HOLLAND-DOZIER/HOLLAND.



MINUTE BY MINUTE (1978)




L’album Westcoast de la consécration aux tubes en cristal « What A Fool Believe », première collaboration McDONALD/LOGGINS, « Minute By Minute » « Here To Love You » « Open Your Eyes » « You Never Change » « How Do The Fool Survive ». L’osmose est parfaite entre Michael McDONALD et Patrick SIMMONS qui co-signent « Dependin’ On You ». C’est le dernier album avec Jeff BAXTER et John HARTMAN. Indispensable à toute discothèque normalement constituée.




ONE STEP CLOSER (1980)




Un album controversé, adoré par les uns dont je suis, dénigré par les autres. Le personnel a connu des changements avec l’arrivée de John McFEE (guitare) Chet Mc CRACKEN (batterie) Bobby LAKIND (percussions) et Cornelius BUMPUS au saxo. Arrangements très léchés, vocaux exemplaires et compositions accrocheuses signées par les divers membres du groupe. En tête Michael McDONALD « Real Love » « Keep This Train A-Rollin’ » « One Love » « Dedicate This Heart » co-écrite par Paul ANKA avec qui il collaborera en 82 sur l’album de ce dernier (un must !) « WALK A FINE LINE » mais aussi Patrick SIMMONS « Just In Time » Cornelius BUMPUS « Thank You Love » ou encore John McFEE/Keith KNUDSEN « One Step Closer ». C’est l’un de ceux que je préfère même s’il précède la séparation du groupe qui aura lieu à l’issue du « Farewell Tour » dont l’album Live sortira en 83.


Les DOOBIE BROTHERS se reformeront en 89 à l’initiative du revenant Tom JOHNSTON en publiant l’album « CYCLES » qui sera suivi de plusieurs autres mais avec un peu trop de signatures extérieures à mon goût.


Impossible de terminer cette rétrospective sans saluer au passage l’incollable et sympathique Yves ANDRE qui créa le fan club français des DOOBIE BROTHERS en 89 et publia 12 numéros du « Doobieliner » le bulletin du club, véritable bible des DOOBIE’s ensemble et en solo, et à qui ce qui précède doit beaucoup.

Visitez son site pour tout savoir http://www.dbfc-france.com/




mardi 4 août 2009

LED ZEPPELIN LES REGLES DE L'HARD

Suite de l'histoire...
HOUSES OF THE HOLY (1973)
Premier album avec un titre à la pochette d’un goût douteux, BLINDFAITH s’est fait censuré pour moins que ça. Si le riff n’est pas en berne « The Song Remains The Same » LED ZEP confirme son désir de renouvellement en s’aventurant aux frontières du Reggae et du Funk
« The Crunge » « D’yer Mak’er » « No Quarter ». Eclectique mais moins électrique.
PHYSICAL GRAFFITI (1975)
Double ration avec une pochette à fenêtres (et à tiroirs) qui nous fait encore regretter la fin du vinyle. Des morceaux issus des séances précédentes « Houses Of The Holly » et du flambant neuf.
Du pur « Kashmir » soyeux et élégant, ça groove « Trampled Under Foot », ça Blues intense « In My Time Of Dying ». Impressionnant par la diversité des styles.
PRESENCE (1976)
Un album qui n’en manque pas encadré par deux titres fleuve « Achilles Last Stand » aux guitares Pitbull d’une technique ébouRIFFante et au chant dévastateur et « Tea For One » le blues ultime à faire pleurer un huissier en exercice. « Nobody's Fault but Mine » du Rock/Blues entêtant. Un Jimmy PAGE impérial. Mon favori après LED ZEP 1.
IN THROUGH THE OUT DOOR (1979)
L’album de John Paul JONES qui aurait dû synthétiser son usage des synthés car on frôle parfois l’overdose « Carouselambra ». Jimmy se fait discret hormis sur « In The Evening » et Robert PLANT nous émeut avec la ballade « All Of My Love » dédié à la mémoire de son fils Karac. Un peu court pour un chant du cygne.
CODA (1982)
Des inédits «Wearing And tearing » , des prises Live « I Can’t Quit You Baby ». Pour les fans complétistes et pour la frappe toujours exceptionnelle de John BONHAM sur « Bonzo's Montreux».

jeudi 25 juin 2009

LED ZEPPELIN Quatre premières pierres

Jimmy PAGE (Guitare) et John Paul JONES (Basse et Claviers) ont participé à de nombreuses séances studio dont une avec DONOVAN qui scellera leur avenir, Robert PLANT (Chant) et John BONHAM (Batterie) ont joué dans le groupe BAND OF JOY. C’est sous le nom de NEW YARDBIRDS, le précédent groupe de PAGE, qu’ils se réunissent tout d’abord avant d’adopter celui de LED ZEPPELIN sur une idée de Keith MOON, le batteur des WHO (ou selon certains, de John ENTHWISLE, le bassiste).




LED ZEPPELIN 1 (1969)
Trente heures de studio vont suffire à notre carré d’As pour révolutionner la planète Rock quand paraît leur premier album, pierre angulaire de ce que l’on appellera désormais le Hard Rock. Et moins de 3 minutes pour malmener les haut-parleurs de nos baffles peu habituées à un tel traitement avec un « Good Times Bad Times » qui définit d’entrée les nouvelles règle du jeu : une guitare qui déchire et qui cisaille, une voix qui arrache et qui module, une batterie qui pilonne et une basse bondissante qui se ballade dans la fournaise. Le ZEPPELIN est en feu mais ça décolle grave « Communication Breakdown » « Dazzed And Confused », un titre travaillé du temps des YARDBIRDS. Du blues histoire de ne pas oublier ses racines « Babe I’m Gonna Leave You » « You Shook Me » et même un petit intermède instrumental acoustique « Black Mountain Side » pour souligner que Jimmy peut être tendre à ses heures.
LED ZEPPELIN 2 (1969)
Alors que l’on est encore sous le choc, le second album sort 10 mois plus tard. Il faut battre le fer tant qu’il est chaud et celui-ci est incandescent. « Whole Lotta Love » le riff d’enfer, la référence de l’époque, une apocalypse en 5 minutes et des poussières de cendre, un brûlot sexuel, un orgasme à rallonge. « What Is And What Should Never Be » et son refrain survitaminé, « Heartbreaker » un boulet rouge qui souligne les nouveaux canons du Rock façon ZEPPELIN, « Moby Dick » riff tueur et cheval de bataille du batteur John BONHAM qui défriserait même Robert PLANT. Calme et tempête pour amateurs de contraste.
LED ZEPPELIN 3 (1970)
Cela démarre sur des chapeaux de roue avec rien moins qu’un nouveau classique incendiaire « Immigrant Song ». Pourtant l’album prend une direction inattendue et audacieuse avec une seconde face vinylique résolument acoustique. Hommage au Folk avec le délicat « That’s The Way » et un blues lent « Since I've Been Lovin' You » gorgé de feeling avec les nappes d’orgue de John Paul JONES, la guitare lumineuse de Jimmy et la voix intense de Robert PLANT. Un album qui élargit le spectre mais qui désarçonne l’amateur de secousses telluriques dont la boite de Doliprane est presque intacte.
LED ZEPPELIN 4 (1971)
A cette époque les titres c’était pas leur truc mais là c’est carrément symbolique de derrière les fagots. Alors les appellations sont multiples, la plus commune étant « The Four symbols ». L’album incontournable qui démarre sur deux Rocks forts « Black Dog » et un « Rock And Roll » tendance fifties catégorie pionniers. Grand brassage de culture musicale et une ballade tueuse « Stairway To Heaven » que nous sommes des milliers à avoir massacrée sur nos guitares.
A suivre...

lundi 16 mars 2009

BASHUNG TOUCHE PAS A MON POTE

Nous étions sûrement beaucoup à crier Alain pour qu’il revienne mais l’espoir vient de s'envoler…
Les dernières Victoires de la Musique furent un moment de joie tempéré de tristesse et d’émotion devant le courage de cet artiste hors normes.
Entre 66 et 73, BASHUNG a sorti une dizaine de 45 tours variété , a eu un petit succès avec « Oh la hey » composé pour Noël DESCHAMPS, puis s’est occupé de trois albums de Dick RIVERS avant de reprendre une carrière qui va l’imposer comme une figure majeure pendant trois décennies.

ROMAN PHOTOS (1977)
Un album déjà remarquable par l’élégance des mélodies et l’originalité des textes de Daniel TARDIEU et de Boris BERGMAN mais encore à cheval sur la variété « Roman photos ».
Plusieurs titres se détachent bien qu’indélébiles « L’amour c’est pas confortable » « Le pianiste de l’Eden » « Blablas ». BASHUNG n’a pas encore trouvé sa voix ni son public.


ROULETTE RUSSE (1979)
On prend les mêmes et on recommence mais dans un ton plus rock et plus rebelle voire provocateur « Toujours sur la ligne blanche » « Je fume pour oublier que tu bois ».
Des mélodies bien à lui « Pas question que je perde le feeling » et un titre majeur qui porte bien son nom « Bijou Bijou ».
BASHUNG a trouvé sa voix mais pas encore son public.



Le 45 tours qui paraît en 80 « Gaby oh Gaby » va cartonner dans les hits parade et intégrera avec sa face B « Elle s’fait rougir toute seule » l’album « Roulette Russe » en lieu et place des deux titres initiaux « Milliards de nuits dans le frigo » et « Les petits enfants ». Le texte de « Gaby » fait rétrospectivement froid dans le dos : ‘En r'gardant les résultats d'son check-up un requin qui fumait plus à rallumé son clope ça fait frémir, faut savoir dire stop’…

PIZZA (1981)
Le couple BASHUNG/BERGMAN en état de grâce ou comment allier reconnaissance critique et engouement du public. « Vertige de l’amour » un tube vertigineux qui éclipsera à tort d’autres pépites telles que « Rebel rebel » « Retours » ou « Cà cache quek’chose » dans lequel Boris BERGMAN s’en donne à cœur joie dans les jeux de mollets.
L’album le plus résolument Rock de notre conquistador préféré et celui qui voit l’apparition des synthés jusqu’alors ignorés.


PLAY BLESSURES (1982)
Avec Serge GAINSBOURG, ou comment la rencontre de deux génie donne naissance à un OVNI discographique difficile à avaler mais qui reste un monument de énième degré, avec ou sans glace. « C’est comment qu’on freine ».





FIGURES IMPOSEES (1983)
L’un des mal-aimés de sa discographie qui voit l’arrivée d’un nouveau parolier Pascal JACQUEMIN. Un album aux mélodies subtiles et aux textes plutôt abscons « What’s in a bird » « Horoscope » « Imbécile ».


PASSE LE RIO GRANDE (1986)
Un album à l’humour potache, pas le meilleur à mon goût, mais « Malédiction » c’est pas dégueu comme aurait dit Serge.




NOVICES (1989)
Un titre à double-sens, retour de Boris BERGMAN et arrivée de Jean FAUQUE pour de nouvelles aventures imminentes. « Bombez » mais pas trop. Plutôt New-wave l’album passe à côté de son public.


OSEZ JOSEPHINE (1991)
Nouveau tandem de choc avec Jean FAUQUE pour l’un des must de sa discographie « Osez Josephine » « Madame rêve », la classe, une musique commerciale mais ni pute ni soumise.





CHATTERTON (1994)
Same players shoot again et décrochent une nouvelle timbale « Ma petite entreprise ». Comme le titre l’annonce, l’album contient des morceaux qui adhèrent au cerveau une fois entendus « A perte de vue » « J’ai longtemps contemplé » et tous les autres.



FANTAISIE MILITAIRE (1998)
Comment faire mieux quand on a déjà atteint le sommet, notre ami BASHUNG n’a pas de limites mais dans l’armée on a des réserves. Beauté et poésie en haut des classements on avait pas vu ça depuis… « La nuit le mens » « Sommes-nous ». En haut de la pile.



L’IMPRUDENCE (2002)
Un album gonflé, voir imprudent, le seul qui m’ai laissé de marbre, des mélodies trop désincarnées pour moi. « Faites montez », j’ai pas réussi.





BLEU PETROLE (2008)
La fin est au bout, on ne le sais pas, et cela fait mal aux tripes aujourd’hui. Retour de BASHUNG l’interprète pour un album sur-mesure « Résident de la république » avec la collaboration de pointures du genre Gérard MANSET « Comme un lego ».
Y a des jours comme ça où l’on n'a pas le moral.
 

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