samedi 22 janvier 2011

Serge GAINSBOURG CYNIQUE SENTIMENTAL



DU CHANT A LA UNE   (1958)

Le premier d’une série de quatre 25 cm qui se situe entre chansons rive gauche et jazz. Des histoires de paumés « Le poinçonneur des Lilas » « L’alcool » d’amour (désen)chanté avec cynisme « Ce mortel ennui » « La femme des uns sous le corps des autres » « Douze belles dans la peau » et exercice de style « La recette de l’amour fou ». Du GAINSBOURG pur jus, glacé classe, préface de Marcel AYME et critique élogieuse de Boris VIAN : pas dégueu…


45 tours d’époque :
La jambe de bois (Friedland), titre inédit, couplé avec trois titres issus du 25 cm.

N° 2  (1959)

« Le claqueur de doigt » ouvre les débats sur un rythme à la « Fever ». Ce second effort perpétue la veine du précédent avec «  L’amour à la papa » « Jeunes femmes et vieux messieurs » « Indifférente ». Première mise en musique d’un poème classique avec « La nuit d’Octobre » d’Alfred de Musset. Gainsbourg s’essaye à la danse avec ironie « Mambo Miam Miam ». Costard à rayures, flingue et bouquet au cas où, sans oublier la misogynie enjouée.

45 tours d’époque :
Romantique 60 : Cha Cha Cha du loup/Sois belle et tais-toi/Judith/Laissez-moi tranquille.
BO L’eau à la bouche : Titre éponyme et instrumentaux.
 

L’ETONNANT SERGE GAINSBOURG  (1961)

L’album porte un sticker « bon pour la danse » un peu usurpé, arriver en surboum avec le disque risque de plomber l’ambiance vu la mine patibulaire (mais presque disait COLUCHE) de l’auteur. Second titre emblématique avec « La chanson de Prévert » une mise en abîme des feuilles mortes. Nouvel exercice de style avec « En relisant ta lettre » et « Les femmes c’est du chinois ». Gainsbourg s’approprie la « Chanson de Maglia » de Victor Hugo (vous êtes bien belle et je suis bien laid ) et aborde la solitude avec « Personne » et « Les amours perdues ». Rasé, chemise blanche, manque juste la guillotine.

N° 4  (1962)

L’un des must de sa discographie première époque avec les incontournables « Intoxicated  man » « Quand tu t’y mets » ou encore « Baudelaire » mise en musique du poème « Le serpent qui danse » du grand Charles (enfin le mien…). On peut souligner l’importance des arrangements d’Alain GORAGUER véritable alter ego de l’époque « Black trombone ». Cynique et sentimental, comme on l’aime, ou le déteste.


45 tours d’époque :

Vilaine fille, mauvais garçon/L’appareil à sous/La javanaise/Un violon, un jambon.
BO Comment trouvez-vous ma sœur : Titre éponyme et instrumentaux. 


CONFIDENTIEL  (1963)

Gainsbourg change de format avec cet album 30 cm en petite formation (mais en grande forme) qui est mon favori  : Elec BACSIK (guitare), Michel GAUDRY (contrebasse). Un album remarquable à tous les niveaux : textes, mélodies et arrangements minimalistes.
« Chez les yé-yé » qui ouvre l’album eut les honneurs de Salut les copains, l’émission fétiche des jeunes des années 60, un titre accrocheur au rythme marqué.
Les mélancoliques « La saison des pluie »  « Sait on jamais ou va une femme quand elle vous quitte » « Amours sans amour » les perles de misogynie sensuelles « Le Talkie walkie » « La fille au rasoir » « Negative Blues »  « Scénic Railway » (Y’a pas que les machines pour s’envoyer en l’air) le standard « Elaeudanla téïteïa » et un « No no Thank's no » envoûtant.

 
GAINSBOURG PERCUSSIONS  (1964)

Départ pour l’Afrique avec ce « PERCUSSIONS » percutant qui amène une nouvelle couleur
avec ses rythmes exotiques « Joanna » « Tatoué Jérémie » « Là bas, c'est naturel » et leurs textes plein d’humour. Plusieurs chansons marquantes : « Couleur Café » un classique de l’époque, les deux bijoux littéraires « Ces petits riens » « Machins choses », l’obsessionnel « New York USA » et le brillant exercice de Jazz « Coco and Co ». L'album voit le retour d'Alain GORAGUER aux manettes. Par honnêteté, je dois quand même préciser qu'effectivement  les morceaux africains sont pompés à mort sur l'album "Drums of passion" de Babatunde Olatunji.




EP QUI EST IN QUI EST OUT  (1966)
Serge GAINSBOURG a décroché le jackpot avec « Poupée de cire, poupée de son » chanté par France GALL et est devenu un compositeur recherché : Pétula Clark, Régine, Valérie Lagrange, Bardot etc…
Après près de deux ans de silence, il revient avec un EP qui tranche avec sa production habituelle grâce à un son en provenance directe de Londres, réalisé avec Arthur Greenslade. Trois titres exemplaires « Qui est in, qui est out » « Docteur Jekyll et Mister Hyde »  et « Marilu » ode à sa première nymphette.


A suivre...

 

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