vendredi 30 mars 2012

LEO FERRE VINGT ANS AVEC LE TEMPS C'EST EXTRA !

Bien avant la période considérée, « Thank You Satan » « Vingt Ans » « Ni Dieu Ni Maître » « C’est Un Air » « Ca t’va » et bien d’autres témoignaient d’un talent mélodique  et poétique hors norme. Sans oublier le chanteur exceptionnel que fût Léo Ferré.

L’été 68    (1969)
Un album de transition qui opère la rupture, ligne commerciale pour les puristes et reconnaissance grand public avec « C’est Extra » qui lui ouvre en grand les portes des radios.
Un album qui contient son lot de pépites avec le mélancolique « Pépée » dédié à sa guenon assassinée et qui vous prend aux tripes, l’hymne libertaire « Les Anarchistes », le désespéré « Madame La misère », les réflexions post 68 « Comme Une fille » « L'Été 68 » et les standards « L’Idole » à la chute sublime ou « La Nuit » et ses métaphores poétiques.
Arrangements et direction musicale exemplaires de Jean-Michel Defaye.

Amour Anarchie    (1970)
Chef d’oeuvre absolu et pierre angulaire de sa discographie des années 70. Accompagné par le groupe ZOO sur deux titres «  Le Chien » et  
« La The Nana » (La minijupe à ras l’bonbon...) Léo Ferré change de style et aborde la décennie avec un lyrisme exacerbé « La Mémoire Et La Mer » à la limite de l’écriture automatique mais d’une beauté proprement hallucinante, « Petite » d’une tendresse rare n’en déplaise aux censeurs, « Paris Je Ne T’aime Plus » hymne post soixante-huitard. Pour l’occasion Ferré a sorti de ses archives plusieurs textes issus de son recueil « Poète...Vos Papiers », paru en 1956, dont le titre éponyme au texte surréaliste ainsi que « Le Crachat ». « Madame La Misère » « Le Testament » et « A Toi » avait été mis en musique sur l’album précédent. D’autres textes subiront le même traitement sur l’album suivant puis ultérieurement.

 Amour Anarchie  Vol 2        (1970)
Moins percutant que le précédent mais hautement recommandable « La Folie » ou encore « Psaume 151 » issu également du recueil « Poète...Vos Papiers ». Optez pour la version double Cd « Amour Anarchie  Vol 1 et 2 ».
















La solitude     (1971)
Ferré retrouve le groupe ZOO sur certaines chansons dont celle qui ouvre l’album et lui donne son titre avec un refrain qui me donne encore des frissons et qui parle à mes 21 grammes. « Ton Style » à la chute une nouvelle fois sublime et « Tu Ne Dis Jamais Rien » rejoignent allègrement mon panthéon. « A Mon enterrement » pousse tout de suite derrière.








Avec le temps    (1972)
« Avec Le Temps » fait à juste titre partie de la mémoire collective et sert de prétexte à la sortie de cette compilation un peu hétéroclite. C’est toutefois l’occasion de redécouvrir quelques titres méconnus comme la relecture parlée de « La Vie d’Artiste » sur un texte de Francis CLAUDE, le poétique « On s’Aimera » (Quand les oiseaux frileux se prennent par la taille...) ou la déclaration d’amour façon Ferré « Ca T’va ».






Il n’y a plus rien     (1973)
Encore un monument dans lequel cette fois Léo Ferré arrange les morceaux et dirige l'orchestre. "Il N'y A Plus Rien" un choc de 16 minutes (Ecoute écoute... dans le silence de la mer il y a comme un balancement maudit qui vous met le coeur à l'heure...) dans un grand élan lyrique, rythmique et musical qui s'ancre profondément en vous.

A écouter  sans modération "Night And Day"...








Et Basta !    (1973)
Une longue déclamation de 35 minutes répartie sur les deux faces du vinyle d'époque, jouissive pour les uns dont je suis et indigeste pour les autres. En bonus sur la réédition en Cd, une nouvelle version de « Ni Dieu Ni Maître » vient compléter l'album sans égaler l'originale.






L'espoir    (1974)
Une pochette mythique avec la petite frimousse de Mathieu qui gère aujourd'hui le catalogue de son père. Quelques perles au milieu d'un ensemble moins convainquant "L'espoir", le splendide "Les Oiseaux Du Malheur" et "Je T'aimais Bien Tu Sais".

Pour les amateurs je conseillerai également la mise en musique du "Bateau Ivre" d'Arthur RIMBAUD sorti en 1982.








 

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