vendredi 16 septembre 2011

Jimi HENDRIX Une musique venue d'ailleurs

Si vous voulez mon avis, ceux qui ne croient pas aux extra-terrestres n'ont jamais entendu Jimi HENDRIX !

Découvert à New-York par Chas CHANDLER (Animals) qui l'emmène en Angleterre où il rencontrera Mitch MITCHELL (Batterie, ex-Georgie Fame and The Blue Flames ) et Noël REDDING (basse, ex-guitariste). Le Jimi HENDRIX Experience se produira en 1966 à l'Olympia en première partie de Johnny HALLYDAY.





Huit météorites déboulent sur les platines qui seront judicieusement regroupées sur deux EP quatre titres français, merci Barclay.

Rien à jeter même si l'on peut mettre en avant l'inusable "Hey Joe", le percutant "Stone Free", la ballade "The Wind Cries Mary" et l'invitation au voyage (artificiel)  "Purple Haze".




Deux titres apparaîtront sur le premier album : "Can You See Me" et le brûlant "Fire".
ARE YOU EXPERIENCED ? (1967)
Fortement teinté de soul , le rock de Jimi HENDRIX est une explosion  de couleurs comme un étendard psychédélique à l'image de la pochette ultra kitsch du LP français.
"Foxy Lady" "Manic Depression" le blues "Red House" ou encore l'instrumental "Third Stone From The Sun".
Hallucinant.




AXIS : BOLD AS LOVE  (1967)
L'album est déconseillé aux personnes qui souffrent du mal de l'air car on s'envole littéralement dans les étoiles "Up From The Sky".
Au passage, il faut souligner l'exemplaire cohésion du trio car s'ils n'ont pas le génie (comment pourrait-il en être autrement ?) de leur leader, MITCHELL et REDDING assurent une assise parfaite à l'ensemble.
"Spanish Castle Magic" "If Six Was Nine"  "Castle Made Of Sand". Premières tensions avec Noël REDDING.
La pochette française est plutôt cheap.
Cosmique.
  
ELECTRIC LADYLAND  (1968)
Le grand-oeuvre avec une pochette française petit bras  qui relègue les femmes nues
à l'intérieur alors que le féminisme n'en était encore qu'à ses balbutiements.
Un double album qui rejoint les classiques du genre mais avec une magie toute personnelle "Voodoo Chile" à la limite de l'incantatoire.
On est pas dans la pop sucrée "All Along The Watchtower" une reprise de DYLAN qui surclasse l'originale.
"Crosstown Traffic" "Burnin In The Midnight Lamp"
Jimi élargit le cercle des musiciens avec quelques invités dont Stevie WINWOOD, Al KOOPER ou encore Buddy MILES qu'il retrouvera par la suite. Noël REDDING part fonder FAT MATTRESS.
Incandescent.
1970 : Condoléances attristées.

THE CRY OF LOVE  (1971)
Premier album posthume et indubitablement le meilleur constitué des titres finalisés pour l'essentiel lors du vivant de Jimi. On retrouve avec plaisir Mitch MITCHELL à la batterie.
L'idée originale était de publier un double album intitulé "First Rays Of The New Rising Sun", 8 des titres envisagés figureront sur l'album, le reste sera réparti au petit bonheur sur Rainbow Bridge, War Heroes et Loose Ends.
Vu d'ici le projet paraît bancal mais à l'époque quel pied de retrouver HENDRIX de nouveau plein de créativité.





VOODOO SOUP  (1995)


Tentative  par Alan DOUGLAS d'étoffer THE CRY OF LOVE et de se rapprocher du double album mythique en proposant des titres jusqu'alors disséminés.
A moitié convainquant.












FIRST RAYS OF THE NEW RISING SUN  (1997)



Nouvelle tentative à l'initiative de Janie, la demi-soeur d'HENDRIX désormais chargée de porter la flamme.
"Cherokee Mist", "Drifter's Escape" et "Come Down Hard On Me" ne sont toujours pas au menu alors qu'ils figurent sur la pré-liste établie par Jimi .
Idem le précédent.


CRASH LANDING    MIDNIGHT LIGHTNING    (1975)

Les deux albums qui fâchent !
Alan DOUGLAS conserve le jeu et le chant de Jimi HENDRIX mais presque toutes les pistes des accompagnateurs originaux sont effacées pour être remplacées par celles de musiciens de studio.
Du travail de laboratoire, à chacun d'apprécier.


La curiosité

BEAUTIFUL PEOPLE      IF 60'S WERE 90'S    (1994)
Au début des 90's, une bande d'anglais avec DU KANE à leur tête          décide de sampler la voix et la guitare de Jimi  et d'accompagner  l'ensemble d'une rythmique dance. Certains vont de nouveau crier au sacrilège mais personnellement   je trouve le résultat époustouflant et hypnotique. Vous devriez essayer.       
Beaucoup d'autres disques n'ont pas été cités : Band Of Gipsys, In the West, Blues, South Saturn Delta etc... Vous avez le choix.



vendredi 11 février 2011

Serge GAINSBOURG DANDY PERVERS


ANNA  (1967)
Une comédie musicale écrite pour la 2ème chaîne de la télévision et qui scelle la rencontre de SG avec Michel COLOMBIER son nouvel arrangeur. L’histoire d’une secrétaire à lunettes plus belle sans. Bon je caricature un peu mais Jean-Claude BRIALY qui interprète le patron
d’Anna KARINA recherche une fille vue sur une photo sans reconnaître sa collaboratrice. Argument plutôt mince mais transcendé  par le traitement du maître en plein trip « swinging London so British ».
Une bande originale superbe avec un titre dans toutes les mémoires « Sous le soleil exactement ». On est loin des Demoiselles de ROCHEFORT « un poison violent c’est ça l’amour » « j’étais fait pour les sympathies à la rigueur les 5 à 7, j’étais fait pour ça non pas pour l’amour » » Gainsbourg creuse son sillon, normal à l’époque du vinyle.
On y trouve un duo impérissable « Ne dis rien » qui préfigure un exercice de style dans lequel il va toujours exceller.

45 tours d’époque :
BO Vidocq

BONNIE And CLYDE  (1968)

L’album est propulsé par le tître éponyme, nouveau duo orchestré par Michel COLOMBIER, que l’on a découvert lors du show BARDOT diffusé le 31 décembre 1967. Tandem mythique et un Gainsbourg amoureux fou. L’album reprend des titres anciens dont les classiques « Pauvre Lola » « Intoxicated Man » « Baudelaire » « Comic Strip » pour l’un et « Bubble Gum » « La Madrague » pour l’autre.



EP COMIC STRIP  (1968)
GAINSBOURG poursuit dans sa veine londonienne avec un « Comic Strip » ravageur aux onomatopées célébrissimes complété par les marrants « Chatterton » « Hold up » et l’engagé volontaire « Torrey Canion ». L’arrangeur David WHITAKER est aux manettes.

EP INITIALS BB  (1968)
La liaison dangereuse n’aura duré qu’un temps mais donne lieu à l’un textes les plus admirables de l’auteur, véritable hymne à son amour perdu. Une cavalcade de violons vient magnifier le bijou. On trouve également le syncopé et remarquable « Ford Mustang » ainsi que « Bloody Jack » dont on peut préférer la version interprétée par Zizi les belles gambettes JEANMAIRE. Gainsbourg renoue avec l’arrangeur Arthur GREENSLADE.

INITIALS BB  (1968)
L’album reprend les 3 EP précédents avec « Bonnie and Clyde » à la place de « Chatterton ».
Excellent placement.

45 tours d’époque :
BO Ce sacré grand-père
BO Le pacha avec l’inoubliable « Requiem pour un con ».
BO Manon 70 avec sa chanson préférée (et la mienne) « Manon ».


JANE BIRKIN - SERGE GAINSBOURG  (1969)

C’est lors du tournage du film SLOGAN avec Pierre GRIMBLAT que serge GAINSBOURG va rencontrer sa future égérie Jane BIRKIN. Une Lolita post pubère avec qui il va défrayer la chronique et décrocher le jackpot en publiant « Je t’aime moi non plus » la chanson qu’il avait écrite pour Brigitte BARBOT qui en refusa la publication. Un sommet de l’érotisme plutôt gonflé pour l’époque orchestrée par Michel COLOMBIER. Un autre duo au titre que Serge ne pouvait laisser passer « 69, année érotique », une ballade « Jane B » annonciatrice de leur fructueuse collaboration à venir, le tube « Elisa » recyclage d’un instrumental issu de la BO du film « L’horizon » « L’anamour » déjà interprété par Francoise HARDY ou encore « Manon » chef d’oeuvre issu  du film de Jean AUREL « Manon 70 » qui lui n’en est pas un.
Sur certains pressages, « Je t’aime moi non plus » est remplacé par « La chanson de Slogan ».

45 tours d’époque :
BO SLOGAN

« Histoire de Melody NELSON »  (1971)

Les plus anciens se souviennent des affichettes qui tapissaient les murs de Paris pour annoncer la sortie de ce concept-album dans lequel GAINSBOURG s’associe avec un nouveau partenaire nommé Jean-Claude VANNIER qui est pour beaucoup dans la réussite de l’album grâce à des arrangements d’une grande finesse musicale. C’est à partir de ce disque qu’il utilise le Talk-over avec « Hôtel particulier » « Cargo Culte ». L’album comporte néanmoins quelques mélodies chantées « Ballade de Melody Nelson » signée avec VANNIER, « Ah ! Melody » et la « Valse de Melody » sur une musique qu’il avait créée pour une pub Martini. L’un des sommets de sa discographie au maigre succès mais devenu depuis un disque culte, indispensable à tout fan qui se respecte.

Dans une veine orchestrale similaire, je conseille fortement la BO du film « CANNABIS » toujours avec VANNIER aux commandes.





45 tours d’époque :
La décadanse/Les langues de chat.  Personnellement j’adore.



VU DE L’EXTERIEUR  (1973)

Pochette géniale avec le portrait de GAINSBOURG au milieu de photos de singes, et tube en or avec « Je suis venu te dire que je m’en vais » et les sanglots de Jane BIRKIN. Le titre éponyme n’est pas mal non plus, ultra provocateur pour l’époque. Pour le reste l’album est plutôt petit bras dans une ambiance pipi caca moyennement inspirée avec des morceaux qui se terminent invariablement dans un chuintement musical bizarre. On peut retenir également « Par hasard et pas rasé »





« ROCK AROUND THE BUNKER »  (1975 )

L’album vaut plus par l’auto-portrait qui l’illustre sur la pochette que par son contenu. Un album rock autour du nazisme qui restera l’un des plus gros bides de sa seconde partie de carrière. « Nazi rock » « SS in Uruguay » ça s’écoute mais c’est pas trop ma cup of Tee comme on dit chez les golfeurs.




45 tours d’époque :
L’ami Caouette/Le cadavre exquis.  Excellente face B.




« L’HOMME A LA TETE DE CHOU »  (1976)

Album imparable dans la droite lignée de « MELODIE NELSON », très peu chanté à l’exception de « Marilou sous la neige » et de « Ma Lou Marilou » mais des textes bluffants et des orchestrations pointues dues à Alan HAWKSHAW. Ce nouveau concept album connaîtra le même destin que le précédent avec un reconnaissance tardive.





45 tours d’époque :
Raccrochez c’est une horreur/Ballade de Johnny Jane. Un duo délice.

Les années 1977 et 1978 verront la parution de plusieurs 45 tours :

My Lady Héroïne/Trois millions de Joconde. Face B géniale.
BOF GOOD BY EMMANUELLE. Sympa, il avait laissé passer Emmanuelle premier du nom.
Sea, Sex and Sun/Mister Iceberg. Un tube majeur pour une chanson mineure.

Puis vint GAINSBARRE ...

samedi 22 janvier 2011

Serge GAINSBOURG CYNIQUE SENTIMENTAL



DU CHANT A LA UNE   (1958)

Le premier d’une série de quatre 25 cm qui se situe entre chansons rive gauche et jazz. Des histoires de paumés « Le poinçonneur des Lilas » « L’alcool » d’amour (désen)chanté avec cynisme « Ce mortel ennui » « La femme des uns sous le corps des autres » « Douze belles dans la peau » et exercice de style « La recette de l’amour fou ». Du GAINSBOURG pur jus, glacé classe, préface de Marcel AYME et critique élogieuse de Boris VIAN : pas dégueu…


45 tours d’époque :
La jambe de bois (Friedland), titre inédit, couplé avec trois titres issus du 25 cm.

N° 2  (1959)

« Le claqueur de doigt » ouvre les débats sur un rythme à la « Fever ». Ce second effort perpétue la veine du précédent avec «  L’amour à la papa » « Jeunes femmes et vieux messieurs » « Indifférente ». Première mise en musique d’un poème classique avec « La nuit d’Octobre » d’Alfred de Musset. Gainsbourg s’essaye à la danse avec ironie « Mambo Miam Miam ». Costard à rayures, flingue et bouquet au cas où, sans oublier la misogynie enjouée.

45 tours d’époque :
Romantique 60 : Cha Cha Cha du loup/Sois belle et tais-toi/Judith/Laissez-moi tranquille.
BO L’eau à la bouche : Titre éponyme et instrumentaux.
 

L’ETONNANT SERGE GAINSBOURG  (1961)

L’album porte un sticker « bon pour la danse » un peu usurpé, arriver en surboum avec le disque risque de plomber l’ambiance vu la mine patibulaire (mais presque disait COLUCHE) de l’auteur. Second titre emblématique avec « La chanson de Prévert » une mise en abîme des feuilles mortes. Nouvel exercice de style avec « En relisant ta lettre » et « Les femmes c’est du chinois ». Gainsbourg s’approprie la « Chanson de Maglia » de Victor Hugo (vous êtes bien belle et je suis bien laid ) et aborde la solitude avec « Personne » et « Les amours perdues ». Rasé, chemise blanche, manque juste la guillotine.

N° 4  (1962)

L’un des must de sa discographie première époque avec les incontournables « Intoxicated  man » « Quand tu t’y mets » ou encore « Baudelaire » mise en musique du poème « Le serpent qui danse » du grand Charles (enfin le mien…). On peut souligner l’importance des arrangements d’Alain GORAGUER véritable alter ego de l’époque « Black trombone ». Cynique et sentimental, comme on l’aime, ou le déteste.


45 tours d’époque :

Vilaine fille, mauvais garçon/L’appareil à sous/La javanaise/Un violon, un jambon.
BO Comment trouvez-vous ma sœur : Titre éponyme et instrumentaux. 


CONFIDENTIEL  (1963)

Gainsbourg change de format avec cet album 30 cm en petite formation (mais en grande forme) qui est mon favori  : Elec BACSIK (guitare), Michel GAUDRY (contrebasse). Un album remarquable à tous les niveaux : textes, mélodies et arrangements minimalistes.
« Chez les yé-yé » qui ouvre l’album eut les honneurs de Salut les copains, l’émission fétiche des jeunes des années 60, un titre accrocheur au rythme marqué.
Les mélancoliques « La saison des pluie »  « Sait on jamais ou va une femme quand elle vous quitte » « Amours sans amour » les perles de misogynie sensuelles « Le Talkie walkie » « La fille au rasoir » « Negative Blues »  « Scénic Railway » (Y’a pas que les machines pour s’envoyer en l’air) le standard « Elaeudanla téïteïa » et un « No no Thank's no » envoûtant.

 
GAINSBOURG PERCUSSIONS  (1964)

Départ pour l’Afrique avec ce « PERCUSSIONS » percutant qui amène une nouvelle couleur
avec ses rythmes exotiques « Joanna » « Tatoué Jérémie » « Là bas, c'est naturel » et leurs textes plein d’humour. Plusieurs chansons marquantes : « Couleur Café » un classique de l’époque, les deux bijoux littéraires « Ces petits riens » « Machins choses », l’obsessionnel « New York USA » et le brillant exercice de Jazz « Coco and Co ». L'album voit le retour d'Alain GORAGUER aux manettes. Par honnêteté, je dois quand même préciser qu'effectivement  les morceaux africains sont pompés à mort sur l'album "Drums of passion" de Babatunde Olatunji.




EP QUI EST IN QUI EST OUT  (1966)
Serge GAINSBOURG a décroché le jackpot avec « Poupée de cire, poupée de son » chanté par France GALL et est devenu un compositeur recherché : Pétula Clark, Régine, Valérie Lagrange, Bardot etc…
Après près de deux ans de silence, il revient avec un EP qui tranche avec sa production habituelle grâce à un son en provenance directe de Londres, réalisé avec Arthur Greenslade. Trois titres exemplaires « Qui est in, qui est out » « Docteur Jekyll et Mister Hyde »  et « Marilu » ode à sa première nymphette.


A suivre...

 

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