jeudi 20 novembre 2008

ELTON JOHN Elton jeune

Avant de devenir une sorte de clown burlesque un peu grotesque, faiseur de tubes mondiaux et idole du Caesar Palace, Elton JOHN nous a gratifié d’albums somptueux dont bon nombre se souviennent encore.


En 69, il publie « EMPTY SKY » qui rencontre peu de succès mais présente la particularité d’être proposé sous deux pochettes différentes dont l’une (US) illustré par FOLON.





Le second au titre éponyme se fait davantage remarquer grâce au hit
« Your Song » qui deviendra par la suite un de ses standards.







Cette même année 70 « TUMBLEWEED CONNECTION » nous offre une version du « Love Song » de LESLIE DUNCAN aux harmonies vocales aériennes particulièrement addictives.




C’est à partir de « MADMAN ACROSS THE WATER » en 71 qu’il trouve enfin son public même s’il reste encore restreint. L’album peut être qualifié de chef-d’œuvre et s’ouvre avec majesté sur un « Tiny Dancer » d’anthologie, 6’17 de délice avec un refrain inoubliable et un accompagnement de clavier entêtant. Les intonations expressives de la voix d’Elton et les orchestrations de Paul BUCKMASTER contribuent à enjoliver des mélodies déjà très inspirées « Madman Across The Water » « Indian Sunset » avec une tonalité un peu sombre que confirme « Goodbye » clôturant l’album sur une note mélancolique, Elton seul au piano.

L’album suivant « HONKY CHATEAU » en 72 renforce sa position, le duo Elton JOHN-Bernie TAUPIN est parfaitement au point, les musiciens forment un vrai groupe (guitariste Davey Johnstone, bassiste Dee Murray et batteur Nigel Olsson) et les mélodies sont toujours aussi efficaces « Rocket Man » « Mona Lisas And Mad Hatters » plus accessibles aussi « Honky Cat » et d’une manière générale plus rythmées « Hercules » « Susie (Dramas) » bien que cette facette ne soit pas celle que je préfère.

Un album par an c’est son rythme de croisière à l’époque, un rythme quasiment inimaginable de nos jours. « DON’T SHOOT ME I’M ONLY THE PIANO PLAYER » est à mettre tout contre « Madman » en plus enjoué hormis « Have Mercy On The Criminal » qui baigne dans une ambiance dramatique accentuée par les arrangements et la voix tout à fait percutante du maître des lieux. Les mélodies se succèdent à un rythme soutenu et sans faille « Teacher I Need You » « I’m Gonna Be A Teenage Idol », ce qu’il est en passe de devenir, sans oublier les deux tubes overdosés en radio la ballade « Daniel » et le sautillant « Crocodile Rock » qui vous donne envie de le danser même si vous n’en connaissez pas les pas. L’album est remarquable par la diversité des styles abordés et s’écoute d’une traite sans faiblir.
Son successeur va enfoncer le clou sous la forme d’un double album, exercice périlleux s’il en est, « GOODBYE YELLOW BRICKROAD » qui dépasse toutes les espérances et qui pour beaucoup constituera son apogée. Cela ne commence pas dans la gaieté puisque le premier morceau instrumental s’intitule « Funeral For A Friend » sans doute le plus majestueux de sa carrière et l’un des plus prenants. On pourrait dire que cet album est son « Songs In The Key Of Life » (Stevie WONDER) car aucun titre n’est faiblard que ce soit les ballades « Candle In The Wind » « All The Girls Love Alice » le rock « Saturday Night’s Always For Fighting » les mid-tempos « Bennie And The Jets » « Love Lies Bleeding » et le pur Elton « I’ve Seen That Movie Too » « Goodby Yellow Brick Road » ou encore « Harmony » qui conclut un album totalement maîtrisé.




L’album qui suit accusera une sérieuse baisse de régime malgré un hit
« Don’t Let The Sun Go Down On Me » de funeste augure.




Il redressera très vite la barre avec « CAPTAIN FANTASTIC » en 74, un album du genre autobiographie à deux têtes, la seconde étant celle de Bernie TAUPIN son éminent parolier, avec des ballades d’une beauté à couper le souffle d’un coureur de marathon « Someone Saved My Life Tonight » « We All Fall In Love Sometimes » « Curtains ». Elton joue encore sur les tonalités de sa voix « Tower Of Babel » ce qu’il ne fait plus guère de nos jours.



Un an plus tard il renouvelle la performance du double-album avec « BLUE MOVES » qui s’il n’est pas aussi parfait que le précédent sera son dernier effort réellement personnel avec des titres qui ne peuvent que subjuguer l’auditeur « Tonight » et sa longue intoduction symphonique ou la ballade qui tue « Sorry Seems To Be The Hardest Word ». Par la suite, notre ami connaîtra la traversée du désert avant un retour en grâce au succès phénoménal mais s'il n'a pas perdu le sens des mélodies il ne retrouvera que de loin en loin la touche unique qui faisait son style.

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